Suis-je folle ???

Telle est la question qui m’a hanté pendant des semaines d’hésitation sur le chemin que j’allais décider d’emprunter ou non.

Pas une journée ne se passait sans que je m’interroge sur ma folie éventuelle.

Suis-je folle de vouloir quitter mon job ainsi que le statut social qui y est associé (car oui, je me suis entendue dire : « bah t’es avocate quand même », sous entendu mais qu’est-ce que tu veux de plus ?)

Ne puis-je pas faire un petit effort pour essayer tant bien que mal de rentrer dans le moule ?

Je ne m’épanouis pas certes, voire même je m’ennuie, mais mon salaire est correct et je ne finis pas si tard que ça (pourtant, je ne peux jamais ni emmener les enfants à l’école, ni les récupérer… les journées ne doivent finalement pas être si courtes que cela !).

Ne pourrais-je pas m’accommoder de ma vie telle qu’elle est plutôt que de m’évertuer à rechercher un bonheur qui n’existe peut-être pas pleinement ?

Car je ne suis pas malheureuse : j’ai un mari et des enfants que j’aime, un travail et une vie dont je n’ai pas à me plaindre.

Oui mais chaque jour, je m’étiole un peu plus, je m’éteins. La frustration que je ressens au plus profond de moi, que je tente de dissimuler tant bien que mal, prend le pas sur le reste et finit par déteindre peu à peu sur ma famille.

La frustration d’avoir à subir un travail qui ne me plaît pas, la frustration de ne pas suffisamment voir mes enfants, la frustration de devoir passer 2h dans les transports chaque jour, la frustration de ne pas pouvoir être là où je devrais être.

Tout devient pesant et une décision s’impose.

Non, je ne suis pas folle.

Oui, je m’autorise à être heureuse et à poursuivre la voie qui me fait vibrer : celle de redonner le sourire à toutes les mamans qui pourraient se sentir perdue à un moment de leur maternité. 

Tel est mon pourquoi : apporter du réconfort à des mamans pourtant au top (!!!) mais que la maternité a bousculé ou bouscule encore ; leur offrir un petit cocon qui leur permettra de repartir du bon pied, reboostées comme jamais !

La maternité bouleverse considérablement une femme et vient ébranler notre vie.

Devenir mère occasionne un grand nombre de questionnements. 

Il est parfaitement normal de douter, de ne plus être la même femme en devenant maman. 

Nos envies, nos priorités peuvent évoluer. Il faut savoir accueillir ce sentiment et l’appréhender de la meilleure manière possible pour briller et non pas s’éteindre en ayant par la suite des regrets.

Nous ne le savons trop bien (ce d’autant plus que depuis que nous sommes parent), le temps passe définitivement trop vite. Alors pourquoi attendre pour être heureux ? 

Penser à une nouvelle vie, à un changement profond se nourrit, se prépare.

Une chose est sûre : le bonheur est à la clé.

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