L’envoutante trilogie « Le goût du bonheur » de Marie Laberge

Voici une trilogie dans laquelle on se plonge avec avidité et qui nous donne à réfléchir sur de nombreux thèmes de la vie et, en particulier, de la vie de famille.

Cette saga littéraire culte canadienne « Le goût du bonheur » se décompose en trois tomes : Tome 1 – Gabrielle ; Tome 2 – Adélaïde ; Tome 3 Florent.

Afin d’éviter de vous spoiler, je vous livre un rapide synopsis du 1er tome qui pose le cadre :

« Réunis dans leur résidence estivale de l’île d’Orléans, non loin de Québec, les Miller et leurs cinq enfants offrent l’image de l’harmonie et de l’aisance. La crise des années trente les a épargnés.

Chez eux, le goût du bonheur l’emporte sur les conventions et les préjugés d’une société paroissiale et étouffante. Comblée par un mari intelligent et sensuel, Gabrielle aspire à encore plus de liberté, prête à la révolte.

La tendre et violente Adélaïde, sa fille, est déchirée entre sa tendresse pour le jeune Florent et sa passion pour l’Irlandais Nic McNally.

Partout, alors que la rumeur de la guerre enfle en Europe, s’annoncent des orages du cœur, des menaces, des trahisons, la maladie. Mais rien ne semble pouvoir briser le courage et l’énergie vitale des Miller » (Extrait de www.babelio.com).

Ainsi, l’on suit l’évolution de la famille Miller sur trois générations à partir des années 30  jusque dans les années 60 et, avec elle, l’évolution de la société et les évènements majeurs ayant marqué sur cette période : seconde guerre mondiale, droit de vote des femmes, émancipation de la femme, modernisation des ménages (arrivée de la télévision par exemple).

Le style d’écriture peut être déroutant au début puisque l’auteure, québécoise, fait usage de locations et termes québécois qui nous oblige parfois à nous référer au lexique établi par l’auteure et figurant en fin d’ouvrage. Une fois ces quelques manipulations effectuées, l’on fait fi de ce vocabulaire singulier auquel on s’accoutume au fil des pages.

J’ai retrouvé dans cette trilogie deux questionnements phares qui résonnent particulièrement en moi, à savoir :

  • Trouver ou retrouver sa place de femme après être devenue mère 

« Pour la première fois depuis la naissance des jumeaux, elle se sent redevenir elle-même, avec une vie à elle, des pensées personnelles et non plus la seule folle planification des mille tâches familiales » (Tome 2 – « Adélaïde – Le goût du bonheur » Marie LABERGE).

  • Profiter pleinement des bonheurs que nous offrent la vie et se préserver

« La sensation de flotter, de se laisser dériver sans inquiétude parce que le pire n’est plus à craindre, parce que le pire est arrivé la laisse parfaitement abandonnée à l’instant.

Elle se rend compte à quel point sa vie a été une course effrénée jusqu’à aujourd’hui. Elle regrette infiniment de ne pas avoir écouté davantage l’envie de Nic de profiter de la vie, de l’amour des enfants.

Peut-être que si elle avait été à la guerre, elle aurait compris avant … que certaines choses sont des cadeaux inestimables et qu’il faut savoir en jouir sans s’économiser avant que la vie …ne vous les arrache » (Tome 3 – « Florent – Le goût du bonheur » Marie LABERGE).

Je ne peux que vous inviter à lire cette trilogie qui vous fera aussi bien rire que pleurer (car il faut se l’avouer, elle contient certes de grands bonheurs mais aussi des évènements tragiques face auxquels on ne peut rester insensible).

Elle vous invitera par ailleurs peut-être à vous mettre en quête de votre propre bonheur, peu importe le « qu’en dira-t-on », être juste vous et avancer suivant les règles que vous aurez définies suivant vos besoins personnels.

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