
Jamais je n’aurais imaginé me reconvertir.
Oui mais voilà, ça c’était avant…
Avant de devenir maman et de vouloir mettre ma vie de famille au rang des priorités n°1.
C’est ainsi que j’ai découvert qu’à l’arrivée d’un enfant, l’entrepreneuriat séduisait particulièrement les mamans et je dois dire que je ne fais pas exception à la règle !
Nous sommes ainsi qualifiées de « mumpreneur » : maman et entrepreneur à la fois.
LE gros plus de l’entrepreneuriat ? La gestion de notre temps comme on le souhaite et ça, c’est une vraie liberté d’esprit pour la maman que nous sommes.
Mais si le statut de micro-entreprise est très largement plébiscité par les mumpreneurs, je me rends compte qu’il s’agit pourtant d’un statut dont les spécificités ne sont pas toujours très claires.
Je vous propose donc un tour d’horizon des points qui me paraissent essentiels à connaître lorsqu’on décide de créer sa micro-entreprise.
Micro-entreprise : qu’est-ce que c’est ?
Tout d’abord, malgré la fusion des régimes de l’auto-entreprise et de la micro-entreprise, les deux termes continuent cependant d’être utilisés, laissant à penser qu’il s’agirait de deux régimes distincts. Sachez que l’auto-entreprise est bien une micro-entreprise.
Ceci étant précisé, la micro-entreprise peut se définir comme étant une entreprise individuelle (donc pas de personnalité juridique distincte de la personne de l’entrepreneur) bénéficiant d’un régime fiscal et social simplifié.
La micro-entreprise peut perdurer tant que le seuil de chiffre d’affaires annuel n’est pas atteint.
Ce seuil varie suivant la catégorie d’activité exercée.
Il convient de se référer au Code général des impôts pour connaitre le seuil applicable (susceptible d’être réévalué à chaque nouvelle loi de finances).
Micro-entreprise : immatriculation et attribution du code APE
La création de la micro-entreprise est simple et rapide.
Elle ne nécessite que la seule réalisation d’une formalité d’immatriculation auprès du Guichet Unique et n’engendre aucun frais (sauf exceptions, certaines professions particulières exigeant le paiement de frais de greffe et/ou de chambre consulaire). Ni rédaction de statuts, ni dépôt de capital social ne sont requis.
Vous pouvez donc tout à fait réaliser cette création en toute autonomie.
Lorsque votre micro-entreprise sera immatriculée, un code APE vous sera attribué par l’INSEE.
Portez une attention particulière à ce code qui doit coïncider avec votre activité principale. C’est ce code qui permettra ensuite à l’administration fiscale de classer votre entreprise dans la bonne catégorie de revenus.
Micro-entreprise : fonctionnement
Le fonctionnement de la micro-entreprise est plus simple que celui d’une société (pas d’approbation des comptes annuels, pas d’établissement de bilan comptable obligatoire).
Cependant, simplicité ne veut pas pour autant dire négligence et devenir micro-entrepreneur nécessite toutefois une certaine rigueur.
Il est fondamental de prendre les bonnes habitudes dès le début (tenue d’une comptabilité de base par exemple). Elles vous permettront de savoir où vous en êtes et de vérifier le dépassement éventuel des seuils (micro-entreprise et TVA notamment).
Vous pourrez donc appréhender le développement de votre micro-entreprise en toute sérénité.
Micro-entreprise : charges sociales
Ici, le but n’est pas de revenir en détails sur le calcul des charges sociales.
Si vous souhaitez approfondir ce point, vous pouvez par exemple consulter le site du gouvernement :
https://www.economie.gouv.fr/entreprises/micro-entreprise-auto-entreprise-charges-sociales#
Je souhaite simplement vous rappeler que certes, en l’absence de chiffre d’affaires encaissé, aucune charge sociale ne sera due.
Cependant, certaines charges devront être anticipées et seront dues même en cas de réalisation d’un chiffre d’affaires nul ou moindre (assurance professionnelle obligatoire pour certaines professions, cotisation foncière des entreprises en cas de réalisation d’un chiffre d’affaires annuel de 5.000€ au cours de l’année précédente).
Par ailleurs, il est toujours bon de garder à l’esprit que les trimestres de retraite sont calculés sur la base du montant des cotisations sociales versées, donc du chiffre d’affaires réellement encaissé. En conséquence, si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne cotisez pas.
Micro-entreprise : bénéfice de dispositifs d’aide à la création
Enfin, de nombreux dispositifs d’aide ont été mis en place pour favoriser la création d’entreprise (ACRE, ARE, ARCE…).
Renseignez-vous sur ces différentes aides et leur condition d’éligibilité, elles vous seront d’une aide précieuse pour vous lancer.
Maintenant, il n’y a plus qu’à passer à l’action ! Souriez… le bonheur est à la clé !